
Les plus beaux voiliers, signés par de grands architectes navals du siècle dernier, à l’instar de l’américain Nathanael G. Herreshoff, qui révolutionna la conception des yachts, en concevant et produisant une succession de bateaux invaincus à la Coupe de l’America seront à l’honneur, avec la présence d’Atlantic (56,43 m) ou encore de Elena of London (41.60 m). A leurs côtés, Creole, la goélette à trois-mâts de 1927, considérée comme le chef-d’œuvre de Charles Nicholson.
Derrière chaque bateau se cache une histoire d’exception comme celle qui a bâti la réputation de O’Remington (23,20 m). Lancée en 1946 sous le nom de Maria del Mar, cette goélette a été la propriété de Lord Remington, un riche héritier américain. Federico Fellini, Luchino Visconti, Marcello Mastroianni ont pris place à bord et quatre Palmes d’or du festival international de Cannes y ont séjourné, attribuant au voilier le titre de porte bonheur du cinéma italien. A la demande de Maria Callas, Lord Remington a par la suite mis le cap vers Athènes ou il y a rencontré le célèbre armateur grec, Aristote Onassis. Lors de ses séjours en Italie, La diva répète à bord. Gravé dans la mémoire collective italienne, le bateau sera surnommé « La Divina ».
Si le destin de certaines tiennent du conte de fée, pour d’autres, l’histoire a connu un tournant moins glamour à l’image de Naéma (40,59 m). Cette fidèle réplique de Panda d’Alfred Mylne est sortie du chantier Camper & Nicholson en 1938. Offert au roi d’Anam (Vietnam) Bao Dai par le gouvernement français, le voilier aurait ensuite trouvé refuge à Toulon en 1954. Vendu à l’américain Bill Bodle en 1979, Panda partira ensuite aux Antilles. En 1983, un incendie se déclare à bord le laissant pratiquement totalement détruit. Ses plans originaux serviront à la construction en Turquie de Naema.