
Dans le Port Hercule, sur les quais, au sein même du Yacht Club, on fêtera les stars du yachting américain, héros de la Côte Est, territoire du New York Yacht Club, dont les membres ont écrit cette formidable saga. A travers leurs créations, on retrouvera ses concepteurs, les Starling Burgess, Nat. Herreshoff, John G. Alden, leurs prestigieux et prolifiques successeurs, Olin Stephens et son complice Roderick Sparkman, Dick Carter, dont les clients s’appelaient Vanderbilt, Rockfeller, Pierpont Morgan, Gorbes, John Kennedy, qui, tous, ont fait vivre cette activité.
Le yachting, qui, à l’instar de la Coupe America, bien plus qu’un simple jeu, participe à la fois de la créativité, de l’industrie, et du sport de haut niveau. Mais aussi de la rivalité économique. Quel moyen plus efficace et plus subtil pour conquérir le marché américain, que la notoriété d’un thé ou d’un stylo à bille jetable, ont pensé Thomas Lipton, pas encore anobli, et Marcel Bich, près d’un siècle plus tard.
Avec le gigantisme américain, c’est le yachting à son plus haut niveau qui s’est développé au pays des Yankees, venus battre les Anglais sur leur propre terrain, à Cowes, devant la Reine Victoria, un jour de juin 1851. Les vaincus voulaient leur revanche. Les vainqueurs acceptèrent de les recevoir dans leurs eaux, et le défi prit le nom de la célèbre goélette de 1851, America, dont une réplique fidèle sera amarrée dans la Marina du Yacht Club.